La flamme olympique débute son tour du Japon au départ de Fukushima

La flamme olympique est partie ce matin de Fukushima pour un long voyage de quatre mois durant lequel elle va traverser les 47 préfectures japonaises. Ce départ de la flamme est tout un symbole en raison de la pandémie actuelle et de la tenue des Jeux olympiques avec un de retard. Le comité d’organisation espère que ce relais de la flamme olympique pourra donner un nouvel élan aux Jeux à quelques mois de leur début programmé le 23 juillet prochain.

A cette occasion, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga qui n’a pu être présent pour cette cérémonie en raison d’un agenda parlementaire très chargé a déclaré :   « Le relais sera une occasion précieuse pour tout le monde dans ce pays de sentir que le début des Jeux olympiques et paralympiques approche… Je veux que chaque région accélère l’élan vers les Jeux. »

La cérémonie de lancement du relais s’est tenue ce matin au complexe sportif J-Village, qui chevauche les villes de Naraha et Hirono à Fukushima. Le J-Village avait servi de base aux opérations de secours après la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011.


Les premiers relais de la flamme olympique ont été confiés à 16 membres de l’équipe nationale de football « Nadeshiko » qui avait remporté la Coupe du Monde Féminine en 2011.

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Les pêcheurs et agriculteurs de Fukushima toujours à la peine face aux inquiétudes des consommateurs japonais

Dix ans après la catastrophe de Fukushima, les agricultures et les pêcheurs de la région n’ont jamais retrouvé leur statut tant au niveau économique que vis à vis des consommateurs notamment en raison de leur réticence à consommer de nouveau les produits alimentaires de la région sinistrée.

Au total, ce sont 17 298 hectares de terres agricoles autour de la centrale de Fukushima qui ont été abandonnés à la suite de la catastrophe nucléaire. De nombreux agriculteurs ont été forcés de quitter leurs terres car elles ont été contaminées par les radiations et n’y sont jamais revenus. En mars 2020, seulement 32,2 % des terres agricoles abandonnées dans 12 des municipalités de Fukushima durement touchées par la crise nucléaire ont été de nouveau cultivées, selon le gouvernement préfectoral.

Le riz, le principal produit agricole de Fukushima, représente encore environ 40 pour cent des ventes agricoles, mais sa demande reste bien en-dessous des niveaux d’avant avec notamment l’inquiétude des consommateurs toujours aussi présente dix ans après la catastrophe.

Pour améliorer la réputation du riz de la région, le gouvernement préfectoral de Fukushima a lancé une nouvelle variété de riz baptisé « Fuku Warai » à l’automne après 14 ans de développement. Il s’agit selon la préfecture affirme d’un riz de haute qualité avec une meilleure saveur… et aussi un prix plus élevé, ce qui va permettre aux agriculteurs de mieux vivre. Le riz est vendu 1728 yens les deux 2kg (13,40€). Le riz avant d’être livré subit des tests de radiation.

La pêche a repris au large des côtes de la préfecture de Fukushima en juin 2012 dans une zone d’océan limitée. L’organe préfectoral des coopératives locales de pêche poursuit la pratique consistant à tester les prisees pour s’assurer qu’elles sont sûres pour la consommation dans un contexte de craintes persistantes concernant d’éventuelles présences de radiations. Malgré tout, les prises annuelles en 2020 restent inférieures à 20 pour cent de celles de 2010, année précédant la catastrophe nucléaire.

A ces difficultés s’ajoutent la volonté du gouvernement de rejeter les eaux retraitées de la centrale Fukushima dans la mer, ce à quoi les pêcheurs de la région sont formellement opposés craignant de nouvelles répercussions sur leur travail et la réputation de leurs produits.

Japon – Tepco condamné à payer 600 millions de yens près de 10 ans après la catastrophe de Fukushima

Un tribunal a condamné Tokyo Electric Power Company Holdings Inc. à payer une somme de 600 millions yens (4,7 millions d’euros) à 271 victimes de la catastrophe de Fukushima. Parmi les plaignants un grand nombre vivait dans le district de Yamakiya dans la ville Kawamato et avait du évacuer en 2011. Ces derniers réclamaient à TEPCO 14,7 milliards de yens de dommages et intérêts (115 millions d’euros). A la suite du verdict, les plaignants ont indiqué faire appel de cette condamnation.

Beaucoup de victimes ayant du quitter leur logement en 2011 suite à la catastrophe de Fukushima ont attaqué la compagnie japonaise en charge de la central nucléaire pour obtenir réparations du préjudice subie. Les recours sont majoritairement effectués auprès de tribunaux locaux car les plaignants espèrent obtenir des décisions plus rapides.

L’année dernière, la Haute Cour de Sendai avait condamné TEPCO à payer 700 millions de yens (5,4 millions d’euros) aux personnes évacuées. Les plaignants ont été indemnisés en vertu de la loi sur l’indemnisation des dommages nucléaires, qui oblige l’exploitant d’une installation nucléaire à compenser les dommages qui en découlent, qu’il y ait négligence ou non.

Près de 10 ans après, les victimes peinent encore à obtenir des réparations suffisantes. Les verdicts rendus par les juges sont régulièrement ressentis par les plaignants comme insuffisants et injustes. Malgré tout, ils continuent le combat devant les tribunaux années après années en espérant enfin pouvoir recevoir une juste prise en compte de leur préjudice.

Les pêcheurs inquiets après l’annonce de la possible évacuation de l’eau de la centrale de Fukushima dans la mer

Les pêcheurs de la Préfecture de Fukushima ont exprimé leurs inquiétudes après que le gouvernement japonais ait indiqué vouloir déverser l’eau retraitée de la centrale Fukushima. Ces derniers sont d’autant plus inquiets que depuis 10 ans, ils tentent de redonner une meilleure image de leurs pêches auprès des Japonais et des consommateurs étrangers , mais aussi de les rassurer. Avec cette annonce, tout le travail effectué depuis tant d’années serait anéanti. D’autant que régulièrement des échantillons de poissons sont prélevés pour analyse avant d’être envoyé. Avec le rejet de l’eau, il suffirait qu’un échantillon dépasse les normes pour porter préjudice à toute la filière.

La pêche avait été suspendue suite à la catastrophe de Fukushima, mais avait pu reprendre en juin 2012 avec des restrictions sur la zone de pêche, le type de prise et les dates de pêche.

Le ministre de l’Agriculture Kotaro Nogami a tenu à préciser que la décision n’était pour le moment pas arrêtée. Dans le même temps, Katsunobu Kato, porte-parole du gouvernement japonais a indiqué qu’il sera pris une décision responsable au bon moment après engagement de discussions mais que le gouvernement ne pourrait pas continuer à reporter la décision concernant le devenir de l’eau de Fukushima alors que la centrale doit être démantelée.

Le volume d’eau à évacuer s’élève à 1,23 millions de tonnes et il continue de grandir jour après jour. Les capacités de stockage sur la centrale n’étant pas infinies, il y a urgence à trouver une solution

Il faudra 44 ans selon TEPCO pour démanteler le réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima

Tokyo Electric Power Company ( TEPCO) estime qu’il lui faudra 44 ans pour démanteler le réacteur n°2. La société a présenté son plan à la ville de Tomioka qui accueille une partie de la centrale.

Le plan se déroulera en quatre étapes dont la première durera au moins 10 ans, 12 ans pour la seconde et 11 ans pour les troisième et quatrième.

Tepco étudiera la contamination radioactive de la centrale nucléaire dans la première étape, nettoiera l’équipement autour des réacteurs nucléaires dans la seconde, retirera les réacteurs dans la troisième et démolira les bâtiments des réacteurs dans la quatrième.

Dans le même temps, l’exploitant de la centrale de Fukushima transférera un total de 9 532 unités de combustible nucléaire irradié de l’usine à une entreprise de retraitement d’ici la fin du processus de démantèlement et 544 unités de combustible non utilisées à une entreprise de transformation d’ici le début de la troisième étape.

Tepco doit présenter ce plan à l’Autorité de régulation nucléaire une fois avoir obtenu l’approbation des gouvernements municipaux de Tomioka et de l’autre ville hôte, Naraha, ainsi que du gouvernement préfectoral de Fukushima.

Japon – Quel avenir pour l’eau contaminée de la centrale de Fukushima ?

Depuis la catastrophe de mars 2011, des problèmes subsistent sans pour autant qu’il soit trouvé de solutions définitives. Parmi ceux-ci figurent la question de l’évacuation de l’eau contaminée présente en grande quantité sur le site de la centrale de Fukushima.

Ce ne sont pas moins de cinq solutions qui ont été étudiées.  Avec le temps, seulement deux restent encore à l’étude : l’évacuation dans la mer ou bien par évaporation dans l’air. Il reste encore plus d’un million de tonnes d’eau encore radioactives à traiter. Des membres du gouvernement japonais avaient évoqué la possibilité de tout renvoyer dans la mer et du faible risque encourue par cette solution. Mais finalement, il se pourrait que les deux solutions soient envisagées.

Les trois autres options abandonnées étaient:  des enterrements souterrains, l’injection de l’eau dans des couches géologiques profondes en mer ou la stocker dans de grands réservoirs à l’extérieur de la centrale.

Ce mois-ci, le gouvernement japonais  a dévoilé un plan pour retirer les débris de combustible nucléaire fondu de la centrale touchée par la fusion en 2021. Ce sera la partie la plus complexe du démantèlement de la centrale. Il est également prévu de terminer l’enlèvement de 4741 barres de combustible laissées à l’intérieur des piscines de refroidissement des réacteurs  1 à 6 d’ici à 2031.

A l’approche du neuvième anniversaire de la catastrophe du Tohoku, le chantier du démantélement de la centrale de Fukushima parait encore titanesque voire sans fin malgré la volonté des autorités japonaises de trouver des solutions. En parallèle, beaucoup de victimes de la catastrophe vivent encore dans des habitations provisoires sans pour autant voir le bout du tunnel.

La Japan’s Reconstruction Agency prolongerait sa mission de 10 ans

La Japan’s Reconstruction Agency avait été créé en février 2012 suite à la catastrophe de mars 2011pour aider à la reconstruction des zones sinistrées par le tsunami et la centrale de Fukushima. Le gouvernement japonais a proposé la prolongation de sa durée de vie de 10 ans. L’agence devait normalement cesser ses activités à la fin de l’exercice fiscal 2020.

Le budget exceptionnel prévu pour la reconstruction ainsi que ses ressources l’alimentant sont également maintenus. Le nouveau plan de reconstruction prévu sur 5 ans a été présenté à des experts de la reconstruction et aux représentants des Préfectures d’Iwate, Miyagi et Fuskushima, qui sont les régions ayant subie le plus de dégats en mars 2011. Il devra être encore validé par le Cabinet et soumis à la Diète (parlement japonais) l’année prochaine.

 

Dans l’attente de la prolongation de son bail, l’agence continuera ses missions : le traitement de l’eau contaminée par les radiations, aider les habitants et le démantèlement de la centrale de Fukushima.

 

Trois anciens directeurs de TEPCO acquittés dans le procès de la centrale de Fukushima

Il aura fallu attendre plus de 8 ans pour que l’affaire soit jugée au Japon. Le verdict est tombé, trois anciens directeurs de Tokyo Electric Power Company Holdings Inc. (TEPCO) ont été acquittés par la justice japonaise. Ils étaient poursuivis pour négligence concernant la sécurité de la centrale de Fukushima.

Lors du procès Tsunehisa Katsumata, Ichiro Takekuro et Sakae Muto, les dirigeants de TEPCO, ont indiqué pour leur défense qu’ils ne pouvaient pas prévoir le tsunami et ont plaidé non coupable.

Ils encouraient cinq ans de prison. Le but du procès était de déterminer si leur responsabilité pouvait être engagée et si l’accident aurait pu être évité. La défense  a indiqué que prévoir de telles vagues était impossible malgré un rapport sur les risques sismiques transmis par l’état japonais aux dirigeants de TEPCO en 2008 et que la construction d’une digue plus importante n’aurait pas pu empêcher la catastrophe.

Pour rappel, le 11 mars 2011, les six réacteurs de la centrale de Fukushima avaient été inondés par le tsunami généré après un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter causant l’arrêt des systèmes de refroidissement des réacteurs.

 

 

L’eau radioactive stockée à Fukushima pourrait être évacuée dans l’océan Pacifique

Depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, des millions de tonnes d’eau contaminées étaient stockées sur place dans l’attente d’un éventuel traitement. A ce jour, rien n’a été fait officiellement, mais une annonce du ministre japonais de l’Environnement a indiqué que TEPCO, le propriétaire de la centrale nucléaire, envisageait de déverser ces eaux radioactives dans l’océan Pacifique. La capacité de stockage maximale sur le site sera atteinte en 2022 et les dirigeants de TEPCO tentent de trouver des solutions pour y remédier. Cette idée de diluer les eaux contaminées ne date pas d’hier. Elle a toujours été considérée comme la solution la moins couteuse et la plus rapide pour remédier au problème par les experts du METI (le ministère japonais de l’Industrie).

Les experts ont évalué qu’il faudrait plus de 7 ans pour effectuer la dilution dans l’océan et que le coût de l’opération avoisinerait les 28 millions d’euros. D’autres techniques ont été étudiées, mais leur cout serait 10 à 100 plus élevées que la première solution évoquée et la durée de traitement pourrait aller de 8 à 13 ans.

Cependant, la dilution n’est pas envisageable pour le moment. Les eaux ne satisfont pas actuellement les standards internationaux. Des traitements et filtrage sont encore nécessaire avant d’effectuer l’évacuation.

Cette question du traitement des eaux contaminées de Fukushima suscitent des questions et l’inquiétude des pays voisins qui demandent régulièrement des comptes au gouvernement japonais. Rien n’est acté pour le moment mais cette solution ne fait pas l’unanimité.

Réouverture du dernier port sinistré de Fukushima huit ans après la catastrophe

Suite à la terrible catastrophe du Tohoku de 2011 que nous connaissons tous malheureusement, 10 ports de la préfecture de Fukushima avaient subies de graves dommages et ont depuis quasi tous repris leur activité normale. Seul le port de Tomioka n’avait pas encore ouvert  du fait que les travaux de réfection étaient encore en cours.

De plus la zone faisait partie des zones à évacuer suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Les travaux auront duré deux ans. Ils n’ont pu commencer qu’une fois l’ordre d’évacuation levé. La réouverture a eu lieu le 26 juillet dernier.
Les pêcheurs historiques dans l’attente de la réhabilitation de leur port avaient été transférés avec leurs bateaux dans d’autres ports de la région.

Ils ont ainsi pu reprendre leurs marques et leur activité comme il y a 8 ans avant la catastrophe.  Le port de Tomioka très prospère était spécialisé dans la pêche aux saumons, aux bars et aux poissons plats. Petit à petit la région commence à revivre normalement et les touristes commencent à revenir.

 

 

Événement – Soirée documentaire « La terre abandonnée » – « 残されし大地 » au Castélia le 8 février

L’association Wakaba en partenariat avec le cinéma le Castélia et Toulouse Japon vous invite à découvrir le documentaire « La terre abandonnée » le vendredi 8 février à Castelginest au cinéma le Castélia.

Synopsis: Dans la zone évacuée autour de la centrale nucléaire de Fukushima, 5 ans après la catastrophe, le village de Tomioka est toujours vide de ses quinze mille habitants. Quelques rares individus vivent encore sur cette terre brûlante de radiations.

Les Hangaï ont décidé de continuer à cultiver leur terre. Les Sato réinvestissent peu à peu leur maison avec le projet de s’y réinstaller prochainement, persuadés qu’un repeuplement est possible. Matsumura san, avec son vieux père, s’occupe des animaux abandonnés aux lendemains de l’accident nucléaire. Il est le premier à avoir refusé l’ordre d’évacuer. A sa manière, en faisant de sa vie un symbole, il témoigne et milite pour un monde dénucléarisé.

Alors que les travaux de « décontamination », orchestrés par le gouvernement nippon, semblent bien dérisoires et vains face à l’étendue du séisme tant humain qu’écologique, l’existence apparemment déraisonnable mais paisible de ces irréductibles nous rappelle qu’un bout de terre est, en dernier recours, notre lien le plus sûr au monde.

La soirée sera suivie  de ventes et dégustations, les bénéfices seront envoyés à NPO Ganbaru Fukushima.

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