Les pêcheurs et agriculteurs de Fukushima toujours à la peine face aux inquiétudes des consommateurs japonais

Dix ans après la catastrophe de Fukushima, les agricultures et les pêcheurs de la région n’ont jamais retrouvé leur statut tant au niveau économique que vis à vis des consommateurs notamment en raison de leur réticence à consommer de nouveau les produits alimentaires de la région sinistrée.

Au total, ce sont 17 298 hectares de terres agricoles autour de la centrale de Fukushima qui ont été abandonnés à la suite de la catastrophe nucléaire. De nombreux agriculteurs ont été forcés de quitter leurs terres car elles ont été contaminées par les radiations et n’y sont jamais revenus. En mars 2020, seulement 32,2 % des terres agricoles abandonnées dans 12 des municipalités de Fukushima durement touchées par la crise nucléaire ont été de nouveau cultivées, selon le gouvernement préfectoral.

Le riz, le principal produit agricole de Fukushima, représente encore environ 40 pour cent des ventes agricoles, mais sa demande reste bien en-dessous des niveaux d’avant avec notamment l’inquiétude des consommateurs toujours aussi présente dix ans après la catastrophe.

Pour améliorer la réputation du riz de la région, le gouvernement préfectoral de Fukushima a lancé une nouvelle variété de riz baptisé « Fuku Warai » à l’automne après 14 ans de développement. Il s’agit selon la préfecture affirme d’un riz de haute qualité avec une meilleure saveur… et aussi un prix plus élevé, ce qui va permettre aux agriculteurs de mieux vivre. Le riz est vendu 1728 yens les deux 2kg (13,40€). Le riz avant d’être livré subit des tests de radiation.

La pêche a repris au large des côtes de la préfecture de Fukushima en juin 2012 dans une zone d’océan limitée. L’organe préfectoral des coopératives locales de pêche poursuit la pratique consistant à tester les prisees pour s’assurer qu’elles sont sûres pour la consommation dans un contexte de craintes persistantes concernant d’éventuelles présences de radiations. Malgré tout, les prises annuelles en 2020 restent inférieures à 20 pour cent de celles de 2010, année précédant la catastrophe nucléaire.

A ces difficultés s’ajoutent la volonté du gouvernement de rejeter les eaux retraitées de la centrale Fukushima dans la mer, ce à quoi les pêcheurs de la région sont formellement opposés craignant de nouvelles répercussions sur leur travail et la réputation de leurs produits.

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