La préfecture d’Hiroshima va prendre en charge les tests PCR pour tous ses habitants et travailleurs

Le gouvernement de la préfecture d’Hiroshima a annoncé qu’il allait fournir gratuitement à tous ses habitants des tests PCR à partir du 1er avril.

Jusqu’à présent les tests gratuits n’étaient disponibles que pour les travailleurs médicaux et de la restauration. Cette annonce vise à anticiper une nouvelle vague d’épidémie qui pourrait être amplifiée par des mouvements de population beaucoup plus importants à partir du 1er avril, début de la nouvelle année fiscale au Japon. Pour faciliter la réalisation des tests, 205 pharmacies d’Hiroshima fourniront des kits de test.

La préfecture d’Hiroshima avec cette nouvelle politique de test sera la première au Japon à tester la population en continue quelque soit sa profession ou son lieu de résidence. Les personnes souhaitant être testés devront prendre rendez-vous dans l’un des cinq centres PCR de la préfecture. Les centres de tests espèrent réaliser 300 tests par jour et on attend 2000 tests par semaine grâce aux kits fournis par les pharmacies.

On estime le coût de l’opération à 108 millions de yens (839 000 euros) pris en charge en totalité par la préfecture d’Hiroshima sur le budget 2021.

La floraison des cerisiers en avance à Tokyo

La floraison des cerisiers restent un moment privilégié et très attendu par les Japonais. Chaque année, les prévisions météorologiques de la floraison des cerisiers est suivi assidûment au Japon. Depuis plusieurs années, les sakuras fleurissent de plus en plus tôt, cette année n’échappe pas à la règle et un nouveau record de précocité a été battu à Tokyo.

Un cerisier de la variété Somei-Yoshino situé au Sanctuaire Yasukuni a commencé sa floraison aujourd’hui, soit douze jours plus que d’habitude selon l’agence météorologique japonaise. La floraison complète devrait être atteinte d’ici une semaine à dix jours.

Les premiers cerisiers à avoir fleuri cette année se trouvaient à Hiroshima et leur floraison a débuté jeudi dernier avec seize jours d’avance. Ce qui est assez inhabituel. Le record de précocité de floraison a été vu à Kochi le 10 mars 2010, mais ce record pourrait être battu dans les prochaines années.

La douceur du mois de février cette année ne serait pas étrangère à cette floraison précoce selon l’agence météorologique japonaise.

Japon – L’Epidémie de grippe aviaire arrive à Hiroshima qui devient la sixième préfecture touchée

La grippe aviaire a été détecté dans une ferme avicole dans l’Ouest du Japon dans la Préfecture d’Hiroshima a indiqué le gouvernement local. Près de 134 000 volatiles ont du être éliminés dans plusieurs fermes de la région. La souche H5, qui n’a pas encore été confirmée comme un type hautement pathogène, a fait d’Hiroshima la sixième préfecture japonaise à connaître une épidémie de grippe aviaire cette saison. Tous les cas ont été détectés dans l’ouest du Japon.

La ferme se trouvant à Mihara a signalé dimanche au gouvernement local qu’un certain nombre de ses poulets étaient morts. Un test de réaction en chaîne de polymérase a été réalisé dans les premières heures suite à un test préliminaire qui a confirmé l’infection par le virus H5, d’après le gouvernement d’Hiroshima. Sur la zone, on recense une quarantaine d’ élevages de poulets, comptabilisant quelque 760.000 poulets au total.

Plusieurs points de contrôle ont été mis en place autour des fermes touchées pour désinfecter les véhicules qui traversent les zones, tandis que le gouverneur d’Hiroshima Hidehiko Yuzaki a demandé le déploiement de troupes de la Force d’autodéfense pour aider à l’abattage.

Le premier cas cette année avait été signalé dans la préfecture de Kagawa début novembre, suivi des préfectures de Fukuoka, Hyogo, Miyazaki et Nara. Toutes les administrations locales ont procédé à des abattages massifs de poulets dans et autour des fermes infectées.

Le Japon fait appel de la décision de justice reconnaissant les victimes de la « pluie noire »

Le tribunal d’Hiroshima avait enfin reconnu des victimes de la « pluie noire » le 29 juillet 2020, mais le gouvernement central et les gouvernements locaux d’Hiroshima viennent de faire appel de cette décision. Ce jugement avait permis à des victimes de la fameuse « pluie noire » d’obtenir enfin une reconnaissance de leur statut de victime de la bombe alors qu’elle ne se trouvait pas dans le périmètre désigné par les autorités japonaises pour être reconnu comme tel.

Cette décision allant à l’encontre des décisions successives de la Cour Suprême, le gouvernement japonais a souhaité faire appel a indiqué Shinzo Abe, le Premier Ministre. Le gouverment japonais ajoutant par le biais de son ministre de la Santé que la question se posait sur l’apport suffisant de preuves scientifiques pour motiver la décision du tribunal d’Hiroshima.

L’appel conjoint du gouvernement japonais et de la Préfecture d’Hiroshima a suscité l’incompréhension et l’inquiétude des victimes. D’autant que beaucoup sont âgées, malades et ne savent pas quand sera rejuger le procès.

Pour les victimes et leurs représentants, il ne fait aucun doute que leur état de santé a été dégradé suite à l’explosion de la bombe atomique en 1945 et accuse les gouvernements de faire appel uniquement pour des raisons politiques.

La Préfecture et la mairie d’Hiroshima ne souhaitaient pas faire appel, mais finalement se sont joints à la demande d’appel du gouvernement japonais après que le gouvernement leur ait indiqué qu’il étudierait la possibilité de revoir la zone d’éligibilité pour les victimes de la bombe.

La zone d’éligibilité avait été déterminée en 1976 sur une la base d’une étude météorologique de 1945 et concernait les personnes vivant dans une zone de 19km de long sur 11km de large au Nord-Ouest de l’épicentre à proximité du Dôme. Pour le gouvernement japon seules les personnes vivant dans ce périmètre ont la capacité d’être reconnues comme étant victime de la bombe. Les personnes ne vivant pas dans ce périmètre sont considérées par le gouvernement comme n’étant pas impacté significativement et ne peuvent prétendre au statut de victime.

Dans sa décision du 29 juillet, le tribunal d’Hiroshima a reconnu que les règles d’éligibilité étaient irrationnelles car elles se basaient seulement sur l’endroit où se trouvaient les personnes au 6 août 1945 et sur la durée durant laquelle la pluie est tombée sur cette zone.

Le tribunal d’Hiroshima reconnait, enfin, les victimes de la « pluie noire »

La cour du district d’Hiroshima a reconnu pour la première fois des victimes de la « pluie noire » issue de la bombe atomique de 1945, ces dernières seront considérées dorénavant comme des survivants de la bombe atomique et pourront prétendre aux mêmes prestations accordées aux autres victimes. La cour a indiqué que les 84 plaignants, qui étaient en dehors de la zone déterminée par le gouvernement japonais alors que la pluie radioactive y était tombée également et qu’ils avaient développé des maladies à cause des radiations, devront être déclarés comme des victimes de la bombe atomique. Cette décision historique arrive quelques semaines avant le 75ème anniversaire des bombardements américains à l’arme atomique sur le Japon.

Le premier bombardement avait eu lieu le 6 aout 1945 à Hiroshima avait fait plus de 140 000 morts et causé de nombreux dégâts dans la ville. Les plaignants vivaient à l’époque au Nord-Est de l’impact de la bombe et avaient subi pendant plusieurs heures des pluies radioactives. Les victimes auront contracté plus de 11 maladies (cancer, cataracte…) découlant des pluies radioactives. Les pluies avaient contaminé les points d’eau et la nourriture consommée par les habitants de la zone.

Cette décision de justice aura mis le temps, mais les victimes n’auront pas lâché jusqu’au bout malgré les nombreuses requêtes adressées pendant des décennies auprès de la ville et de la Préfecture d’Hiroshima qui ont jusqu’à maintenant toujours refusé d’étendre la zone d’impact des pluies radioactives.

La cour a reconnu que les requêtes des victimes étaient légitimes et que leur état de santé confirmait bien leur exposition aux radiations de la bombe atomique.

Il n’est pas rare que la justice japonaise et les autorités japonaises mettent un certains temps à reconnaitre certaines victimes de la bombe atomique. Ce fut le cas notamment pour Tsutomu Yamaguchi qui dut attendre 60 ans pour être reconnu victime de la bombe d’Hiroshima.

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Tsutomu Yamaguchi, héros malgré lui

Avec les différentes commémorations en lien avec la Deuxième Guerre Mondiale, nous vous proposons de découvrir le destin incroyable de Tsutomu Yamaguchi, double victime de la guerre côté japonais.

Tsutomu Yamaguchi est né en 1916 et décédé le 4 janvier 2010 a pour particularité d’avoir été victime des deux bombes atomiques tombées sur Hiroshima et Nagasaki et surtout d’y avoir survécu.

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, alors ingénieur pour Mitsubishi dans les chantiers navals et âgé de 29 ans, il vit à Nagasaki et se trouve dans le cadre de son travail à Hiroshima le 6 août 1945, jour du largage de la bombe sur la ville. Au moment de l’impact de la bombe, il était sur le chemin de la gare pour rentrer à Nagasaki à 3km du lieu où la bombe explosa. Malgré une distance qui semble lointaine mais aussi proche en même temps au vu de la puissance du projectile, Tsutomu Yamaguchi vit la bombe tombait et perdit connaissance. A son réveil, il n’entend et ne voit plus rien, constate qu’il est brulé au 3ème degré au niveau du visage et des bras. Dès qu’il recouvra la vue, il put constater les dégâts et les nombreuses victimes autour de lui. Malgré tout, il put se réfugier dans un abri avec d’autres compagnons d’infortunes pour passer la nuit et prit la décision de rentrer chez lui à Nagasaki dès le lendemain.

Quelques jours plus tard malgré ses blessures, il reprend le chemin du travail. Tout juste à peine revenu de l’enfer d’Hiroshima, il va de nouveau subir les effets d’une nouvelle bombe atomique à Nagasaki le 9 août 1945. Au moment de l’impact, il était en train d’échanger avec ses collègues incrédules sur ce qu’il avait vécu quelques jours auparavant. Là encore, il va survivre non sans mal. En tant que victime, il obtiendra le statut de « Hibakusha » (« survivant de la bombe« ) et un livret lui donnant droit à la prise en charge de frais médicaux, ainsi qu’une rente. Dans un premier temps, il ne sera reconnu victime que pour la tragédie de Nagasaki, il devra attendre le 23 mars 2009 pour être reconnu aussi victime d’Hiroshima par l’état japonais. Longtemps muré dans le silence, avec les décès dans un premier temps de son épouse et de l’un de ses fils atteints de cancers généralisés puis de son deuxième fils en 2005, qu’il prend la décision de parler de ses malheureuses expériences au grand public et de militer contre le nucléaire. A 89 ans, il racontera son calvaire dans un livre «Nagasaki-Hiroshima : deux fois atomisé» et ira à la rencontre de nombreux jeunes à travers le monde.

Malgré les blessures physiques et psychologiques qu’il aura enduré toute sa vie, il s’éteindra à l’âge de 93 ans le 4 janvier 2010 des suites d’un cancer de l’estomac pour lequel il refusera d’être soigné. A ce jour, il est le seul Japonais à avoir été reconnu comme double victime des bombes atomiques. Probablement, d’autres Japonais ont du subir le même sort tragique, mais aucun autre ne se sera manifesté.

Ouverture d’un musée dédié aux yokai dans la préfecture d’Hiroshima

Un nouveau musée sur les yokais, les fameuses créatures surnaturelles japonaises, vient d’ouvrir dans la ville de Miyoshi dans la préfecture d’Hiroshima. Il s’agit du premier musée sur cet élément de la culture japonaise.

Baptisé Yumoto Koichi Memorial Japan Yokai Museum, le musée propose une immersion dans le monde des yokais à travers des pièces historiques et une partie interactive. Son ouverture a été rendue possible grâce à l’ethnologue et chercheur en yokais Koichi Yumoto qui a fait don de 5000 pièces issues de sa collection privée.

La ville de Miyoshi est célèbre grâce au recueil de contes “Ino Mononoke Roku” qui remonte à l’époque Edo. Ce dernier rassemble des histoires de yōkais, notamment celle d’Inō Heitarō qui découvre, un jour, en rentrant chez lui, que sa maison est occupée par une créature inconnue : une énorme tête de vieille femme, un Ōkubi.

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