La cour du district d’Hiroshima a reconnu pour la première fois des victimes de la « pluie noire » issue de la bombe atomique de 1945, ces dernières seront considérées dorénavant comme des survivants de la bombe atomique et pourront prétendre aux mêmes prestations accordées aux autres victimes. La cour a indiqué que les 84 plaignants, qui étaient en dehors de la zone déterminée par le gouvernement japonais alors que la pluie radioactive y était tombée également et qu’ils avaient développé des maladies à cause des radiations, devront être déclarés comme des victimes de la bombe atomique. Cette décision historique arrive quelques semaines avant le 75ème anniversaire des bombardements américains à l’arme atomique sur le Japon.
Le premier bombardement avait eu lieu le 6 aout 1945 à Hiroshima avait fait plus de 140 000 morts et causé de nombreux dégâts dans la ville. Les plaignants vivaient à l’époque au Nord-Est de l’impact de la bombe et avaient subi pendant plusieurs heures des pluies radioactives. Les victimes auront contracté plus de 11 maladies (cancer, cataracte…) découlant des pluies radioactives. Les pluies avaient contaminé les points d’eau et la nourriture consommée par les habitants de la zone.
Cette décision de justice aura mis le temps, mais les victimes n’auront pas lâché jusqu’au bout malgré les nombreuses requêtes adressées pendant des décennies auprès de la ville et de la Préfecture d’Hiroshima qui ont jusqu’à maintenant toujours refusé d’étendre la zone d’impact des pluies radioactives.
La cour a reconnu que les requêtes des victimes étaient légitimes et que leur état de santé confirmait bien leur exposition aux radiations de la bombe atomique.
Il n’est pas rare que la justice japonaise et les autorités japonaises mettent un certains temps à reconnaitre certaines victimes de la bombe atomique. Ce fut le cas notamment pour Tsutomu Yamaguchi qui dut attendre 60 ans pour être reconnu victime de la bombe d’Hiroshima.
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