On continue notre point littérature japonaise avec » La boîte noire « de ITO Shiori. Un récit bouleversant presque irréel dans un Japon que l’on découvre ultra conservateur en matière de crimes, où les victimes peinent à faire valoir leurs droits et n’ont finalement que peu de considérations de la part des autorités.
Dans la tendance du mouvement #metoo, l’auteure ITO Shiori relate l’agression sexuelle dont elle a été victime et le chemin de croix qu’elle a traversé pour faire accuser son agresseur. Une affaire récente qui a fait beaucoup de bruits au Japon et dans le monde du fait que son agresseur soit une personnalité proche de Shinzo ABE, le Premier ministre japonais. Le livre sort le 4 avril en France aux Editions Picquier.
Synopsis:
Au Japon, porter plainte pour viol est synonyme pour les femmes de véritable suicide social. Une femme a pourtant pris le risque de parler à visage découvert.
En 2015, Ito Shiori a 26 ans, elle est journaliste. Un soir, elle rejoint N. Yamaguchi – directeur dans une grande chaîne de télévision et proche du Premier ministre – au restaurant pour parler affaires. Quelques heures plus tard, elle reprend conscience dans une chambre d’hôtel, en train de se faire violer.
Confrontée à la mauvaise volonté des pouvoirs publics et au silence des médias, Shiori mènera seule l’enquête sur sa propre affaire. A ce jour, elle n’a toujours pas obtenu justice.
Le livre que vous avez entre les mains est son histoire, sa voix, et surtout son combat pour faire changer le regard que porte la société japonaise sur les victimes d’agressions sexuelles.
Pourquoi faut-il lire ce récit ?
Au-delà de l’histoire dramatique, c’est une véritable immersion au sein de la police et du système judiciaire japonais qui est proposée au lecteur. A cela s’ajoute les contraintes sociales qui n’arrangent pas les affaires de l’auteure. Un récit poignant qui vous permettra de découvrir une autre facette méconnue de la société japonaise en matière de justice et du droit des victimes souvent bafoué.
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