Japon – Les résidents étrangers pourront entrer et sortir du pays à partir de septembre

Les résidents étrangers du Japon vont être contents. Après des mois de pressions, critiques, le gouvernement japonais a annoncé qu’il allait lever les restrictions de déplacements des résidents étrangers pour entrer et sortir du pays. Cependant, autant la sortie du Japon n’entrainera pas de conditions particulières, autant le retour sur le territoire sera assorties de conditions notamment de justifier d’un test négatif au COVID-19. Ainsi à partir du 1er septembre, les résidents étrangers souhaitant revenir au Japon devront fournir un test négatif au COVID-19 et observer une période de quarantaine de 14 jours comme c’est la règle à l’heure actuelle pour les ressortissants japonais venant de l’étranger.

Le gouvernement a également indiqué travailler sur la possibilité de délivrer des visas pour les hommes d’affaires.

Ces annonces font suite à de nombreuses critiques de la part de communautés étrangères vivant au Japon, mais aussi d’organisations ou d’entreprises se trouvant fortement affectées par les restrictions d’accès au territoire japonais. Beaucoup de résidents étrangers bloqués au Japon ou dans leur pays d’origine n’ont pu se déplacer ces derniers mois et se sont sentis discriminés par rapport aux Japonais.

Cette nouvelle procédure pourra s’appliquer aux ressortissants des « 159 pays bannis du Japon » du moment qu’ils ont le statut de résident permanent au Japon. Au 13 aout 2020, ce sont près de 192 000 résidents étrangers qui se trouvaient en dehors du Japon. Il y aurait au total 2,63 millions d’étrangers avec un visa valide au Japon, sans compter les diplomates et des résidents permanents avec un statut particulier originaire de Corée du Sud et de Taïwan, qui seraient concernés par les mesures de restrictions d’entrée sur le territoire.

L’autre bonne nouvelle, c’est que le traitement des demandes de visas pour les étudiants étrangers va également reprendre bientôt avec une priorité pour ceux bénéficiant d’une bourse du gouvernement japonais.

Japan is also set to allow entry to non-Japanese whose visas have been already processed but who could not enter the country to start educational courses or work.

International business groups from Europe, the United States, Australia and New Zealand have repeatedly called on Japan to relax the entry barriers, which have significantly affected foreign-owned companies and businesses in Japan relying on international workers.

Japan is gradually opening its borders to business travelers including those seeking new visas, with priority to be given to countries that have been relatively successful in bringing the pandemic under control. The government has been in talks with around 13 countries including New Zealand, Australia and China about resuming business travel, but so far it has begun to accept business travelers only from Thailand and Vietnam. Between Aug. 17 and Aug. 23, 160 Thai and Vietnamese were allowed entry under the plan aimed at businesspeople.

The government said that from September it will start letting in business travelers from Singapore as well as Malaysia, Cambodia, Laos and Myanmar. Japan heavily relies on workers from Southeast Asia, who fill gaps in industries suffering from severe labor shortages such as agriculture and construction. It remains unknown, however, when Japan will allow business travelers from other countries in.

The American Chamber of Commerce in Japan has said that 91 percent of companies that took part in a survey on the effects of the entry ban have reported that it has placed a burden on their business. In a statement released Thursday, the ACCJ said that many business owners have reported that key personnel from their companies will not be returning to Japan, as the ban has halted their ongoing projects. Nearly 40 percent of survey respondents reported that they expect a loss of revenue as a direct result of the entry ban.

A majority of American companies in Japan that took part in the survey have said that the entry ban will affect future investment decisions. Some respondents also pointed to long-lasting negative effects of the ban, which has “reinforced the negative perception that Japan does not provide a level playing-field for business and discriminates against foreign workers.”

“While many members recognize that actions are necessary to curb the spread of the coronavirus, restricting entry into Japan only for foreigners has reinforced perceptions of discrimination and makes Japan less favorable for conducting business,” the statement read.

European companies with headquarters in Japan have also been heavily burdened by the entry restrictions. A survey conducted by the European Business Council between June and July has shown that a majority of European companies have been forced to suspend internal development projects, as key specialists could not come to Japan, or were concerned about their turnover due to the halt of ongoing projects. Also, 44 percent of European firms were expecting a loss of revenue as a result of the ban.

Le Japon va permettre le retour des résidents étrangers qui ont quitté le pays avant la fermeture des frontières

Après plusieurs demandes de résidents étrangers et des représentants de leur pays d’origine, mais aussi d’entreprises étrangères, le Japon envisage d’autoriser leur retour sur le territoire japonais. Cela permettrait ainsi aux étudiants et travailleurs étrangers de pouvoir enfin revenir au Japon et reprendre leur vie avant que le Japon ne soit amené à fermer les frontières pour préserver le pays de tout contact extérieur pour limiter la propagation du coronavirus.

Ainsi quelque soit leur nationalité, ils pourront effectuer une demande d’entrée sur le territoire japonais et s’ils respectent les pré-requis, ils seront autorisés à revenir. Pour rappel, actuellement, ce sont 146 pays qui sont interdits de séjour au Japon. Cependant, cette permission d’entrée au Japon ne sera pas possible pour les résidents étrangers ayant quitté le pays après la fermeture sauf si leur départ du Japon a été motivé pour des raisons médicales, de décès d’un proche ou pour motif humanitaire.

Concernant les règles à respecter pour espérer un retour au Japon , il y a notamment la nécessité d’avoir pratiqué un test PCR 72h avant d’avoir pris l’avion, avoir obtenu l’autorisation d’entrée sur le territoire de la part des autorités japonaises, avoir effectuer un suivie de son état de santé 14 jours avant l’arrivée, rester isolé à son arrivée et télécharger l’application de tracking du gouvernement japonais.

A partir du 1er septembre, les règles d’entrée au Japon vont être encore plus strictes et concerneront tous les résidents du Japon.

Jusqu’à maintenant, les résidents permanents disposant d’un visa longue durée, les époux, enfants de Japonais qui avaient quitté le Japon avant la fermeture des frontières pouvaient rentrer librement au Japon sans présenter de document ou test PCR, mais les règles vont évoluer et il leur sera demander de produire une autorisation d’entrée sur le territoire et un justificatif de test PCR réalisé 72h avant leur vol.

Une assistance téléphonique mise en place pour les étrangers au Japon pour les demandes de renseignements sur le coronavirus

La Japan Medical Association a indiqué qu’un service d’assistance téléphonique à destination des étrangers vivant au Japon pour les renseigner sur le covid-19 allait être mis en place. Géré par l’  AMDA Medical Information Center , ce service sera disponible en  huit langues de 10h à 17h à partir du vendredi 10 avril jusqu’au 20 mai.

L’anglais sera accessible tous les jours, le chinois uniquement en semaine, tandis que d’autres langues, dont le coréen, l’espagnol et le vietnamien, seront disponibles uniquement sur certains jours. Les appelants pourront obtenir des informations sur les symptômes qui nécessitent de voir un médecin et où ils devront se rendre, s’ils pensent être infecté par le coronavirus.

Le ministère de la Santé proposait déjà un numéro de téléphone gratuit pour obtenir ces informations, mais il n’est disponible qu’en japonais. Le ministère recommande aux étrangers de se rapprocher de leur gouvernement préfectoraux pour voir les dispositifs mis en place pendant la crise . Cependant, il semblerait que seules Tokyo et les grandes préfectures comme Osaka, Aichi et Fukuoka disposent à l’heure actuelle de services multilingues.

 

 

Le nombre d’étrangers vivant au Japon atteint un nouveau record

Le chiffre est tombé, actuellement le Japon accueille 2 829 416 de résidents étrangers ce qui constitue un nouveau record.  Leur nombre est en constante augmentation ce qui est une bonne chose pour le pays qui souffre actuellement d’un manque de main d’œuvre en raison notamment du vieillissement et de la baisse du nombre d’habitants au Japon.

On compte actuellement 367 709 stagiaires et 336 847 étudiants. Le nombre de visas de travail  délivrés est également en augmentation. Parmi ces travailleurs, on trouve surtout des travailleurs hautement qualifiés (ingénieurs…etc.)

Le gouvernement japonais attend l’arrivée de 47 550 nouveaux travailleurs grâce à un nouveau dispositif mis en place permettant à des travailleurs étrangers de venir plus facilement au Japon. Ce dispositif doit prendre fin en mars prochain.

Un tiers des résidents étrangers ont un statut de résident permanent. Au niveau de leur provenance, beaucoup sont d’origine asiatique : 786 241 sont chinois, 451 543 sont sud-coréens et enfin 371 755 sont vietnamiens.

Enfin, le plus grand nombre d’entre eux vit à Tokyo (581 446 personnes).

 

La Préfecture de Fukushima va faire un sondage auprès de ses résidents étrangers pour mieux cerner leurs besoins

Les résidents étrangers de la Préfecture de Fukushima sont de plus en plus nombreux. Afin de mieux répondre à leurs besoins et à leurs inquiétudes, un sondage va être réalisé auprès d’eux. Avec la dernière loi passée en avril dernier permettant aux immigrants de venir plus facilement au Japon, on attend près de 340 000 travailleurs étrangers dans les cinq prochaines années, ce qui constitue de bonnes opportunités pour certaines préfectures en manque de main d’œuvre et dont la population diminue.

Les Préfectures ont une volonté d’offrir un environnement confortable afin d’attirer cette main d’œuvre en provenance de l’étranger.

En collaboration avec l’association Fukushima International et les municipalités, la Préfecture de Fukushima a envoyé des 2800 questionnaires en anglais, chinois et japonais, ce qui représente 20% du nombre total d’étrangers vivant dans la préfecture.

Grâce à ce questionnaire, la Préfecture espère en savoir plus sur ses résidents étrangers, notamment sur la durée de leur séjour, s’ils envisagent d’obtenir le statut de résident permanent, leur statut de visa, s’ils étudient le japonais, dans quels domaines travaillent ils, s’ils cherchent une assistance linguistique, s’ils ont été victime de préjugés ou de racisme parce qu’ils ne sont pas japonais…etc.

Une fois les résultats de l’enquête obtenus, la Préfecture envisage d’améliorer les dispositifs de soutien pour les résidents étrangers et de les inclure dans son plan d’action relatif à l’internationalisation, qui sera révisé au cours de l’exercice 2020. La Préfecture fera également appel aux municipalités locales pour renforcer leurs politiques à l’encontre des travailleurs étrangers.

La Division des affaires internationales de la Préfecture de Fukushima compte travailler aux côtés des municipalités et des agences locales afin d’améliorer la capacité d’accueil des résidents étrangers.

Le nombre de résidents non japonais a augmenté d’environ 1 000 par an depuis 2016. Selon un rapport publié par le ministère de l’Intérieur et des Communications, 14 047 résidents étrangers vivaient dans la préfecture de Fukushima au 1er janvier 2019, ce qui représente 0,8% de sa population totale qui est d’environ 1,85 million de personnes.