Japon – Un budget de 80 milliards annuel pour plus d’écologie et de digital ?

Le Japon souhaite effectuer sa mutation digitale et devenir un pays plus écologique. Pour mener à bien ces deux missions, le gouvernement japonais a évalué la nécessité de créer un fond d’investissement de 80 milliards d’euros.

Mais ce budget serait seulement une première étape. Des études indiqueraient la nécessité d’un budget plus important pour que le Japon atteigne la neutralité carbone en 2050, un objectif fixé par le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga.

En effet, selon les premières estimations, 80 milliards par an devraient être nécessaire pour atteindre l’objectif.

Cette révolution verte et digitale devrait faire partie du plan de relance économique du Japon qui depuis la pandémie de coronavirus souffre et tente par tous les moyens de limiter les dégâts par la création de plan de soutien au tourisme notamment (Go To Travel et Go To Eat).

Selon Mitsumaru Kumagai du Daiwa Institute of Research Ltd, le Japon doit entreprendre des réformes dans les énergies renouvelables dans un premier temps pour amorcer une nouvelle politique écologique et permettre à cette industrie de se développer.

Parmi les réformes à mettre en place, il y aurait selon lui : levée de l’interdiction des panneaux solaires sur les terres agricoles, allégements fiscaux pour soutenir le développement de la géothermie et de l’énergie éolienne, exiger la réduction des émissions de carbone pour l’industrie, allégements fiscaux pour les ménages qui investissent dans des entreprises qui répondent aux critères de l’ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance)

Digitalisation – Le Japon étudie la possibilité d’effectuer les formalités de mariage et de divorce en ligne

Alors que le pays est pleine pandémie de coronavirus, le Japon est plus que jamais lancé dans un processus de digitalisation quitte à aller parfois à l’encontre de ses traditions.

Parmi les nouvelles possibilités de digitalisation, le Japon étudie la possibilité d’effectuer les procédures de mariage et de divorce en ligne a indiqué la ministre de la Justice japonaise Yoko Kamikawa. Elle a aussi indiqué que d’autres démarches administratives pourraient aussi à l’avenir être disponibles en ligne. Ce qui vient faire écho à la suppression future de l’usage habituel du hanko pour signer certains documents.

Cette digitalisation est tout à fait possible dans la mesure où pour certains documents le hanko enregistré auprès des autorités locales n’est plus nécessaire. En effet, en général, les Japonais utilisent deux hanko, un qui est enregistré auprès des autorités et un autre qui ne l’est pas.

Cette annonce intervient après que l’usage du hanko ait été décrié alors que la distanciation sociale est fortement recommandée depuis quelques mois maintenant et la signature par hanko nécessite de fait de se déplacer. En conséquence, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a demandé au gouvernement de prendre des dispositions pour faciliter les démarches administratives en ligne.

Actuellement, le hanko est nécessaire pour 44 procédures administratives auprès du ministère de la Justice, 35 d’entre elles dont le mariage pourront être digitalisées.

Depuis avril 2004, les municipalités sont autorisées à accepter les formulaires en ligne de demande de mariage, divorce et documents liés à la famille, mais aucune ne l’a fait pour le moment. Les signatures digitales et les certifications électroniques devraient être utilisées si les démarches administratives sont possibles en ligne.

La volonté du gouvernement japonais est claire depuis la déclaration de son Premier Ministre cette semaine : faciliter la vie des japonais et rendre plus efficace les services administratifs.

Japon-Vers la fin du hanko ?

Le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a demandé à son gouvernement de préparer la fin de l’usage du fameux hanko (tampon personnel que possède chaque Japonais) pour signer les papiers administratifs, une tradition japonaise qui en tant de pandémie n’est pas très « covid-friendly » car elle nécessite d’être en face et face, ce qui peut constituer un risque de contamination au COVID-19. Autre argument jouant pour la disparition de cette tradition séculaire, c’est la volonté de rendre plus efficace les services administratifs japonais et de tendre vers plus de digitalisation. En conséquence, le Premier Ministre a demandé que soit réaliser un audit de toutes les procédures administratives actuelles

Pour rappel, les hanko sont utilisés en guise de signature pour de nombreux documents : contrats, papiers administratifs…etc. Plus de 10 000 documents administratifs nécessitent actuellement une signature avec un hanko, mais selon Taro Kono, ministre en charge de la réforme, 90% d’entre eux pourraient avoir une procédure simplifiée à l’avenir. La volonté est que la réforme puisse entrer en vigueur en 2021. L’autre point sur lequel le gouvernement veut évoluer et la réduction de l’usage du fax.

Avec la crise du coronavirus, le Japon a réalisé qu’il devait s’adapter à toutes les situations et se lance dans une digitalisation de son quotidien. Les consultations médicales à distance qui se sont développées durant l’état d’urgence pourraient à terme être généralisées, mais aussi l’enseignement à distance. Pour le Premier Ministre japonais, le Japon se doit d’utiliser au maximum le digital.