Alors que le pays est pleine pandémie de coronavirus, le Japon est plus que jamais lancé dans un processus de digitalisation quitte à aller parfois à l’encontre de ses traditions.
Parmi les nouvelles possibilités de digitalisation, le Japon étudie la possibilité d’effectuer les procédures de mariage et de divorce en ligne a indiqué la ministre de la Justice japonaise Yoko Kamikawa. Elle a aussi indiqué que d’autres démarches administratives pourraient aussi à l’avenir être disponibles en ligne. Ce qui vient faire écho à la suppression future de l’usage habituel du hanko pour signer certains documents.
Cette digitalisation est tout à fait possible dans la mesure où pour certains documents le hanko enregistré auprès des autorités locales n’est plus nécessaire. En effet, en général, les Japonais utilisent deux hanko, un qui est enregistré auprès des autorités et un autre qui ne l’est pas.
Cette annonce intervient après que l’usage du hanko ait été décrié alors que la distanciation sociale est fortement recommandée depuis quelques mois maintenant et la signature par hanko nécessite de fait de se déplacer. En conséquence, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a demandé au gouvernement de prendre des dispositions pour faciliter les démarches administratives en ligne.
Actuellement, le hanko est nécessaire pour 44 procédures administratives auprès du ministère de la Justice, 35 d’entre elles dont le mariage pourront être digitalisées.
Depuis avril 2004, les municipalités sont autorisées à accepter les formulaires en ligne de demande de mariage, divorce et documents liés à la famille, mais aucune ne l’a fait pour le moment. Les signatures digitales et les certifications électroniques devraient être utilisées si les démarches administratives sont possibles en ligne.
La volonté du gouvernement japonais est claire depuis la déclaration de son Premier Ministre cette semaine : faciliter la vie des japonais et rendre plus efficace les services administratifs.