Les effectifs des garde-côtes japonais se féminisent

Le Japan Cost Gard (JCG) travaille depuis quelques année à rendre plus accessible ses postes aux femmes. Cette politique de féminisation commence à porter ses fruits avec un doublement du nombre de femmes au poste d’officier de sécurité maritime par rapport à l’année dernière.

Au total, la Japan Cost Gard est déployée sur 11 régions et compte 14 000 employés. Historiquement, le recrutement des premières femmes a débuté en 1979. En avril 2020, on comptait 1066 femmes au total , soit 7,4% sur l’effectif total. Ce nombre était de 487 en 2010. En 2015, la JCG s’est fixé l’objectif d’atteindre un taux de 20% de femmes sur son effectif global.

Les nouvelles embauchées reçoivent un salaire dès leur intégration dans l’école Japan Coast Guard Academy, (le cursus dure quatre ans et demi) ou dans la Japan Coast Guard School ( le cycle dure entre un et deux ans selon le poste). Cette année, 11 femmes ont intégré l’académie et 32 l’école, ce qui représente 20% des nouvelles recrues et 11,3% respectivement.

Cependant le JCG n’impose aucun quota par poste. Il y avait 31 femmes dans des rôles supérieurs en juillet de l’année dernière, tandis que les femmes capitaines de navires et les pilotes d’aéronefs étaient au nombre de cinq et six, respectivement, en juin de cette année. On s’attend à ce que ces nombres continuent d’augmenter.

Parmi les mesures pour faciliter l’intégration de femmes, il a été mis en place des salles de bains pour les hommes et pour les femmes sur les bateaux. Auparavant, la salle de bain était partagée quelque soit le sexe, ce qui n’était guère encourageant pour les recrues potentielles de sexe féminin. Il a également été crée des chambres pour les femmes, l’abaissement des hauteurs des miroirs. Ainsi 75% des 380 bateaux de patrouille que comptent la flotte sont ainsi équipés de zone réservé aux femmes.

Le JCG a également rendu les congés pour garde d’enfants plus accessibles, ainsi 120 hommes et femmes ont pu les utilisés en 2019.

Cette féminisation des effectifs a un certains nombre de points positifs selon un responsable du personnel : augmentation du nombre de personnes prenant leurs congés de garde d’enfants, diminution du harcèlement, une évolution des mentalités des garde-côtes masculins…etc. Cependant, on constate un turnover important au sein des effectifs féminins, en effet, il est assez difficile de concilier vie professionnelle et vie familiale quand on est garde-côte.

La semaine de quatre jours testée chez Microsoft au Japon

Quand on parle de temps de travail au Japon, c’est souvent en terme de surmenage qui peuvent parfois entraîner des décès, le fameux karoshi. Du coté du gouvernement japonais par le biais de son Premier Ministre Shinzo Abe, la volonté annoncée est de remédier aux habitudes de travail au Japon qui consiste à beaucoup travailler toute l’année en prenant le minimum de congés possibles.

La société américaine Microsoft a lancé un test auprès de 2300 salariés travaillant au Japon d’expérimenter la semaine de quatre jours afin de voir les effets sur leur productivité. Ainsi, durant le mois d’aout dernier, ces salariés n’ont pas travaillé les vendredis.

Les résultats sont assez éloquents. Il a été constaté une augmentation de la productivité de 40 %, les salariés ont semblé plus heureux au travail et 92% d’entre eux ont trouvé positive cette expérience.

A l’heure de l’hyper connectivité et du digital où les frontières entre la sphère privée et la sphère professionnelle se sont amincies, des entreprises au Japon ont instauré le droit à la déconnexion lors de leurs jours de repos.

D’autres entreprises encouragent leurs salariés à prendre au moins une fois par an un congé de neuf jours de coupure totale sans lecture d’e-mails ou de téléphone professionnel.

Petit à petit, les habitudes de travail commencent à bouger au Japon, mais cependant le chemin est encore long notamment dans les entreprises japonaises où le fonctionnement habituel perdure malgré les alertes régulières de mal-être de certains de ces salariés. Le gouvernement japonais a fait évoluer la législation à plusieurs reprises sans que des effets notables puissent être constatés.

Avec l’ouverture du pays grâce à la Coupe du monde de rugby, les Jeux Olympiques de Tokyo, un afflux de plus en plus important de travailleurs étrangers, on peut espérer une évolution des relations de travail à moyen terme.