L’occitanie au Japon – Rencontre avec les créateurs de Monoya Tokyo

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir une jeune entreprise franco-japonaise avec à sa tête un couple franco-japonais Caroline qui vient du Tarn et Yuji de Tokyo. Baptisée Monoya Tokyo, l’entreprise propose de l’artisanat japonais et des créations originales réalisées à la main à partir de tissus japonais recyclés, un vrai parti pris pour les deux jeunes créateurs. Leur nom est aussi le fruit de leur créativité, puisque le mot « Monoya » n’existe pas en japonais, il vient de « Mono » (l’objet) et de « Ya » (boutique), ce qui donne « la boutique d’objets ».

Occitanie Japon : Tout d’abord, qui êtes-vous, pouvez-vous vous présenter ?

Monoya Tokyo : Bonjour à tous ! Nous sommes un couple franco-japonais : je m’appelle
Caroline et je viens d’Albi et mon mari s’appelle Yuji et il est originaire de Tokyo. Nous avons crée l’année dernière la boutique en ligne Monoya Tokyo. Actuellement nous habitons au Japon à Tokyo mais nous avons le projet de déménager en France d’ici la fin de l’année 2020.

Occitanie Japon : Pouvez-vous nous parler de votre activité ? Et comment vous-
est venue l’idée de lancer votre projet ?

Monoya Tokyo : Dans notre boutique, nous proposons des créations artisanales,
réalisées par Yuji, à partir d’anciens tissus japonais traditionnels comme des kimono, des ceintures obi ou bien des yukata en coton. Nous les recyclons et les transformons ensuite en accessoires comme des sacs, porte-monnaie, pochettes, trousses ou bien encore des housses de coussins. Tout est fait-main chez nous à Tokyo et l’idée est de préserver le plus possible le design original du tissu tout en lui offrant un usage plus
moderne et occidental. En 2018, nous avons commencé à chiner à droite à gauche des
ceintures de kimono et petit à petit, le projet s’est affiné. Yuji est issu d’une famille d’artisans de Tokyo et depuis ses débuts dans le monde professionnel, il a toujours travaillé dans l’industrie textile mais avec Monoya Tokyo, c’était la première fois qu’il passait derrière la machine et nous avons tous (à commencer par lui !) été agréablement surpris du résultat !
Pour ma part, je m’occupe de toute la partie plus commerciale et administrative. Cela dit, nous choisissons ensemble les tissus et imaginons les nouvelles créations, un vrai travail d’équipe ! Dans notre boutique, vous trouverez également une partie « vintage »
avec une belle collection de vestes de kimono – haori-.

Occitanie Japon : Parmi les évolutions à venir pour votre entreprise et pour parler de votre actualité, j’ai entendu que vous envisagiez d’ouvrir une boutique physique et que l’on pourrait aussi vous retrouver sur le marché de Noël de Toulouse en fin d’année ?

Monoya Tokyo : Comme pour beaucoup de personnes, le covid a vraiment perturbé nos
projets, mais comme je vous le disais, nous pensons toujours nous installer en France d’ici fin novembre. Pour ce qui est d’une boutique physique, pour le moment, non ; mais nous souhaitons exposer nos réalisations sur des marchés de créateurs et sur des évènements sur le Japon dans toute la France, en plus de notre boutique en ligne.
Pour décembre, nous avons été sélectionnés pour un stand créateur pendant 2 jours sur le marché de Noël de Toulouse, place du Capitole (dates à venir). Également, nous serons normalement à Paris pour Instant’Japan le 12 et 13 décembre et peut-être aussi à Bordeaux un peu plus tard. Nous commençons aussi à prospecter pour 2021, en espérant que les conditions sanitaires nous le permettent.


Occitanie Japon : Et si, nos lecteurs souhaitent découvrir vos créations, où peuvent-ils les trouver ?

Monoya Tokyo : Tout d’abord, vous pouvez trouver toutes nos créations sur notre site
(www.monoyatokyo.com). Il est régulièrement mis à jour et vous pouvez également nous contacter par ce biais. Nous sommes aussi sur les réseaux, en particulier sur Facebook (https://www.facebook.com/monoyatokyo/) mais aussi sur Instagram (@monoya.tokyo). Et puis, pour les Occitans ou les gens de passage dans la région, vous
pourrez retrouver quelques unes de nos créations chez Hosomi Ryokan, une chambre d’hôtes de style japonais dans le Tarn.

Monoya Tokyo offre à nos lecteurs une réduction de 5€ pour tout achat supérieur à 30€ avec le code « occitanie-monoya » (code valable jusqu’au 26 septembre 2020) ! N’hésitez pas à en profiter !

L’Occitanie au Japon – rencontre avec Dominique Bouchait

Aujourd’hui, nous vous amenons à la rencontre de Dominique Bouchait, Maître artisan fromager et meilleur ouvrier de France. Basé à Montréjeau, depuis quelques années, il travaille et va régulièrement au Japon. Dans cette interview, véritable ambassadeur des fromages occitans, il va nous détailler son parcours au pays du Soleil-Levant.

Occitanie Japon : Vous êtes Meilleur ouvrier de France et Maître artisan fromager, comment vous est venu l’idée de travailler avec le Japon ?

Dominique Bouchait: C’est une idée que j’ai eu au moment où j’ai voulu agrandir mon entreprise. J’ai d’abord été à Paris, j’ai travaillé pendant un an à Rungis pour apprendre à acheter et vendre à Rungis. Je me suis investi dans le Salon du fromage à Paris où j’ai rencontré des Hollandais, mais aussi des Japonais. Ils m’ont fait une première commande au bout d’un an. Mais une fois que ça démarre, c’est très sérieux. Il faut être très sérieux avec eux. C’est ce qu’il me demande. La fidélité est très apprécié des Japonais. Je me suis retrouvé dans leurs exigences, cela va faire une dizaine d’années que je travaille avec le Japon.

Occitanie Japon : Est-ce que vous avez rencontré des difficultés particulières ou des choses qui vous ont étonné peut être au début de cette aventure japonaise ?

Dominique Bouchait: au début, ils étaient assez frileux comme ils ne me connaissaient pas. Une fois avoir prouvé notre sérieux, cela s’est passé sans aucune difficulté tant au niveau du transport, du passage en douanes…etc. Il suffit de faire les choses dans les règles et tout se passe bien.

Occitanie Japon :Lors de notre précédente rencontre, vous m’aviez expliqué que vous étiez en train de travailler pour la prochaine Coupe du monde de rugby au Japon…

Dominique Bouchait: Pour l’instant c’est toujours dans les tuyaux. C’est par le biais d’un Français de mon village qui s’appelle Robert Verdier qui travaille au Japon et qui m’a annoncé que j’allais être contacté par un groupe japonais pour servir lors des demi-finales et de la finale mes fromages pour les espaces VIP. Cela va permettre de faire les fromages de l’Occitanie et cela me fera de la publicité pour mon entreprise, les Japonais aimant travailler avec des Meilleurs ouvriers de France. La notion de travail au Japon est très respectée et pour eux c’est un garant de qualité de parler de valeur de travail et de valeurs humaines. Les Japonais me le rendent très bien et sont mes plus gros clients à l’étranger, je travaille avec une trentaine de pays. Je vais au Japon une ou deux fois par an notamment pour lors du salon Foodex où je représente l’entreprise Hisada. Durant une semaine, je fais goûter mes fromages et j’explique d’où ils viennent notamment de Lourdes qui est une des villes les plus connues au monde pour les raisons que l’on connait. Pour les Japonais, Lourdes, ça leur parle.

Occitanie Japon : Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui souhaite se lancer au Japon ?

Dominique Bouchait: Apprendre à aimer ce pays et d’abord lire un livre sur les us et coutumes des Japonais, c’est que j’avais fait.  Il faut comprendre et accepter que ce sont des gens qui demandent autre chose que de parler du produit. Il n’y a pas que le produit au Japon, il y a aussi l’affect du goût, de la perception vis-à-vis des gens qui ne sont pas forcément habitués à cette alimentation là. Il faut aussi se rendre compte que les Japonais voyagent dans le monde entier et ils connaissent beaucoup de choses.  Il faut être très respectueux de ces personnes là. J’aime le Japon, j’aime les Japonais, j’aime leur façon de travailler. Là bas nous sommes étonnés de tout. Il faut aussi faire un bel effort au niveau du langage. Il ne parle pas forcément anglais et c’est bien de leur parler en japonais. Ce n’est pas si difficile. Je n’ai pas trouvé cela très compliqué. Tout est tellement différent au Japon autant essayer de comprendre avant d’arriver là bas.

Occitanie Japon : En complément de la Coupe du monde de rugby, avez-vous d’autres projets avec le Japon ?

Dominique Bouchait: pour l’année prochaine, comme je suis aussi producteur de fromages, c’est de faire un fromage spécifique pour le Japon. Je travaille avec la maison Hisada pour voir si je peux amener un goût comme il en existe là bas en proposant un fromage un peu plus moelleux sans être coulant sans pour autant qu’il sente trop fort. Je travaille davantage sur la fabrication et sur l’affinage pour sortir un fromage qui ressemble à ce que l’on fait en Occitanie.  J’essaie de voir sans me renier ce qui peut leur plaire le plus. D’un coté c’est ce que je fais pour tous mes clients. Le but est de trouver le produit qui plait au client.

Si vous en souhaitez en savoir plus sur Dominique Bouchait.

Ne manquez pas les promotions proposées en ce moment par Air France pour les vols à destination de Tokyo.