Régulièrement, le gouvernement japonais réalise des sondages chaque année afin de prendre le pouls de la population japonaise. Parmi ceux-ci, on trouve une question qui est posée régulièrement depuis 1992 sur la question du travail des femmes après un accouchement. Récemment, 61% des Japonais pensent que les femmes devraient pouvoir être capables de travailler après un accouchement. Le pourcentage est en augmentation de 6,8% depuis le dernier sondage effectué en 2016. Mais comment l’expliquer ? Selon un membre du cabinet du gouvernement, cette évolution viendrait de l’augmentation du taux d’emploi des femmes et à une sensibilisation accrue à leur autonomie.
Lors du premier sondage en 1992, ce taux s’élevait à 23,4%. Les opportunités de carrière pour les femmes au Japon ont longtemps été réduites à la portion congrue en raison de leur place dans la société où le plus souvent leur avenir se cantonnaient à devenir femmes au foyer ou de se concentrer sur l’éducation des enfants. Avec le temps, le schéma évolue petit à petit.
En complément, on apprend dans ce sondage que 63,8% des femmes et 58,4% des hommes pensent que les femmes pourraient continuer leur carrière après avoir eu un enfant. 20,3% des répondants ont indiqué que les femmes devraient quitter leur travail après une naissance et reprendre un travail plus tard quand l’enfant sera plus grand. Seulement 6,5% pensent que les femmes devraient continuer à travailler uniquement jusqu’à l’accouchement, tandis que 4,8% pensent qu’elles devraient travailler jusqu’à leur mariage.
3,9% pensent toujours que les femmes ne devraient pas travailler. Cependant, 56,6% des sondés croient en l’égalité homme-femme pour s’occuper de l’éducation des enfants.
Dans une autre étude publiée par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales en novembre dernier, 81,4% des femmes ont déclaré continuer à travailler après le mariage, dont 57,6% étaient employées à temps plein.