Littérature japonaise – notre sélection de la rentrée littéraire

Qui dit mois de septembre, dit rentrée littéraire. Nous avons fait une sélection de livres issus de la littérature japonaise mais également d’histoires se déroulant au Japon afin de vous apporter un regard différent sur le pays du Soleil-Levant.

Il est toujours intéressant de lire des auteurs japonais ou d’auteurs étrangers vivant ou ayant vécu au Japon quand on s’intéresse à la culture japonaise. Cela permet d’en apprendre un peu plus sur différents aspects de la vie quotidienne, sur le pays et ses mentalités bien au-delà des clichés habituels que l’on peut trouver ici ou là.

Dans l’œil du démon de TANIZAKI Jun’ichirô (Sortie début octobre 2019)

Un écrivain reçoit un matin l’appel d’un ami, riche oisif animé d’une passion coupable pour le cinéma et les romans policiers, qui lui propose de venir assister à un meurtre.
Nous voilà entraînés avec lui dans le labyrinthe des bas-fonds de Tokyo et, furtivement glissés dans l’intervalle entre deux masures, l’œil collé au nœud évidé d’un volet, découvrant en voyeurs… Mais devons-nous croire ce que voient nos yeux ?

Notre avis : Un polar presque intemporel avec un bon rythme, une construction méthodique qu’on en oublierait presque qu’il a été écrit il y a plus d’un siècle. Un incontournable à découvrir rapidement.

Indication de l’éditeur : Jeux de miroirs et d’apparences trompeuses, messages secrets à déchiffrer et, au cœur de l’énigme, la beauté indéchiffrable d’une femme dont l’amour peut s’avérer fatal. Dans ce roman inédit où plane l’ombre d’Edgar Allan Poe, Tanizaki compose un brillant théâtre des illusions qui joue avec nos nerfs et jongle avec l’étrange.

Les leçons du Japon : un pays très incorrect de Jean-Marie Bouissou

Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée…
Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d’une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d’être exemplaires, sous peine d’être durement sanctionnés par l’opinion. Du haut en bas de la société, on s’excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n’être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté.

Notre avis : Un état des lieux du Japon actuel avec des éclairages pour mieux comprendre le fonctionnement de la société japonaise à travers des anecdotes vécues par l’auteur, parfois mis en parallèle avec la France. Un livre sans concessions, totalement politiquement incorrect pour un Japonais, mais nécessaire pour mieux appréhender ce pays dont tout le monde parle mais qui reste encore très peu connu finalement.

Treize marches de Kazuaki TAKANO

Ryô Kihara, trente-deux ans, est condamné à la peine capitale. Il a déjà passé sept ans dans le couloir de la mort sans connaître la date de son exécution, comme le veut la loi japonaise. Bien qu’amnésique au moment du procès, il a reconnu sa culpabilité. Un matin, il entend les gardes venir chercher son voisin de cellule pour l’exécuter. Traumatisé par les hurlements, Kihara a soudain des flashes, comme si son amnésie se dissipait : il se revoit en train de gravir un escalier, dix ans plus tôt. Il décide d’écrire à son avocat. Jun’ichi Mikami, vingt-sept ans, a été incarcéré deux ans pour homicide involontaire. Remis en liberté conditionnelle, il croise celui qui était son gardien de prison, Shôji Nangô, qui s’occupe aussi de la réinsertion des anciens détenus. Ce dernier lui propose de l’aider à prouver l’innocence d’un certain Ryô Kihara. Voyant un moyen de se racheter aux yeux de la société, Jun’ichi accepte…

Notre avis : Le livre a obtenu le prestigieux prix Edogawa Ranpo et a connu un grand succès au Japon. Un livre magistral au cœur du système carcéral japonais et autour de la peine de mort au Japon. Un incontournable.

 

Tokyo Express de Seicho MATSUMOTO.

Les cadavres d’un obscur fonctionnaire et d’une serveuse de restaurant de Tokyo sont découverts sur une plage de l’île de Kyushu. Conclusion : double suicide amoureux par empoisonnement au cyanure. Mais deux détails attirent l’attention des enquêteurs. L’homme est resté seul six jours dans un hôtel et un seul ticket de la voiture-restaurant du train est retrouvé dans sa poche. Le couple n’a donc pas voyagé ensemble. Lorsqu’il apprend que le mort travaillait dans un ministère où une affaire de corruption est sur le point d’éclater, l’inspecteur Mihara estime qu’il y a eu crime. Pour détruire l’alibi d’un suspect, il se met à étudier minutieusement les horaires de chemins de fer…

Notre avis : Un classique du polar japonais vendu à des millions d’exemplaires depuis sa sortie dans les années 50. A lire pour s’offrir un petit voyage en train au Japon dans les années 50.

 

La valse sans fin de  Mayumi INABA

C’est l’histoire d’un amour fou entre deux âmes perdues. Imaginez Kurt Cobain et Courtney Love dans le Japon des années pop. Ils ont vingt-quatre ans, s’aiment d’un amour d’écorchés vifs, ils se droguent pour endormir le malaise de vivre et rêvent d’une musique absolue, libre, qui pourrait d’un seul son détruire l’ordre du monde. Abe Kaoru est saxophoniste de free jazz, Suzuki Izumi est écrivain. De 1973 à 1978, jusqu’à ce que dans un dernier excès Kaoru meure d’une overdose, ils vivent un amour éperdu qui défie les codes et se mesure à la violence.

Une réflexion au sujet de « Littérature japonaise – notre sélection de la rentrée littéraire »

Laisser un commentaire