Japon – Les bars à chats cherchent à se renouveler

Les bars à chats ou plus connu sous le nom de neko café sont très populaires au Japon. Mais depuis quelques années, certains sont régulièrement dénoncés par des associations de défense des animaux pour leurs pratiques et leur éthique.

Pour certaines associations, les animaux n’ont pas à « travailler » pour pouvoir être nourris, d’autres critiquent le non-respect du rythme de vie des chats notamment concernant leur besoin en sommeil (un chat dort en moyenne  seize heures par jour).

Pour faire face à ces critiques, des bars à chats ont décidé de changer leurs habitudes et de changer la mauvaise image que peuvent avoir certains établissements. La chaîne Neco Republic a pris la décision de travailler avec des refuges pour chats à Tokyo, Osaka et Gifu. La franchise accueille les animaux en attendant qu’ils soient adoptés. Cependant, la franchise de cafés pour chats Neco Republic essaie d’améliorer cette image en travaillant directement avec les refuges pour chats locaux à Tokyo, Osaka et Gifu dans sa mission d’aider les chiens errants à trouver un nouveau foyer.

Depuis novembre, la franchise multiplie les concepts. En novembre, Neco Republic a ouvert à Osaka Neco Yokujo, un bar à chats spa.  Les chats ont dans ce lieu plus d’espaces et plus de confort que dans un neko café classique.

Neco Republic a ouvert le 16 décembre dernier Neco Hatago. Il s’agit d’une auberge qui est collé au Neco Yokujo. Les deux lieux sont séparés par un mur en verre. Il vous faudra compter entre 8500 yens (70€) et 11500 yens (94€) par nuit.

A partir de 22h, les lumières sont éteintes pour permettre aux chats de faire leur vie nocturne. Ces nouveaux concepts en plus de donner plus de liberté aux chats ont permis aussi d’accroître les dons d’argent.

Ce nouveau concept marche plutôt bien puisque l’auberge affiche complet jusqu’à mi-février.

Cependant, d’autres bars à chats au Japon collaboraient déjà avec des associations s’occupant d’animaux abandonnés. C’est le cas notamment de Neko Katsu basé à Kawagoe dans la Préfecture de Saitama qui travaillent avec des refuges pour chats depuis plus de six ans. A ce jour, ils ont permis l’adoption de près de 1000 chats.

Cette nouvelle tendance parait être une bonne solution pour limiter le nombre de chats errants au Japon. Ils sont très nombreux et sont recueillis par des organismes publiques qui malheureusement bien souvent vont les euthanasier.  Chaque année, ce sont plus de 35 000 chats qui sont concernés. Heureusement grâce aux associations de protection des animaux, le nombre de chats euthanasiés baisse chaque année et certaines municipalités ont décidé ne plus tuer de chats errants.

Cependant le problème n’est toujours pas résolu, beaucoup d’animaux se retrouvent dans des refuges avec peu de moyen en cage dans des conditions de vie déplorable. On compte actuellement au Japon plus de 9,6 millions d’animaux de compagnie dont beaucoup malheureusement se trouvent dans des refuges après avoir été abandonnés par leur propriétaire

 

 

Chapristea, un neko café à Toulouse

Au  cœur de Toulouse, dans une rue loin de l’agitation du centre-ville de Toulouse se trouve une adresse atypique: un bar à chats ou neko café pour les nippophiles. Mais qu’est-ce qu’un « neko café »? Très populaire au Japon, ce concept consiste à proposer un salon de thé avec des chats se promenant en totale liberté que les clients peuvent caresser tout en dégustant leur commande.

Afin d’en savoir un peu plus sur ce lieu, nous avons rencontré la créatrice du Chapristea.

Bonjour, vous avez créé votre neko café depuis 2016, pouvez-nous raconter votre aventure ? Comment est venue l’idée ? Avez vous rencontré des difficultés particulières ?

Nous avons connu l’ouverture du premier bar à chats de Paris. On ne connaissait pas du tout le concept, cela nous a donné envie de faire pareil, en plus nous aimons les animaux. On s’est dit que cela pourrait être pas mal, nous avions envie aussi de venir vivre à Toulouse avec mon compagnon, on s’est dit pourquoi pas. On s’est lancé dans le projet. On a commencé par chercher un local. On aura mis un an et demi à trouver, on a eu quelques déconvenues. Ensuite, on a pris contact avec les banques qui ne nous ont pas suivi malheureusement. Ce fût compliqué, mais nous avons réussi et nous voilà aujourd’hui.

Vous proposez votre activité en partenariat avec l’école des chats libres de Toulouse, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

En plus de cet esprit « commerce » , on voulait travailler aussi pour une cause. On a choisi cette association. C’est une grosse association sur Toulouse qui accueille plus de 500 chats à l’année. On les a rencontré, on leur a présenté le projet. Au début certains membres de l’association étaient dubitatifs car ils ne connaissaient pas le concept. Finalement, ils ont accepté de travailler avec nous. Nous avons adopté la majorité de nos chats chez eux et on communique sur eux. On les aide parfois financièrement et nous proposons aussi des chats à l’adoption. Dès qu’un chat part, il y en a un autre qui arrive. Cela marche plutôt bien dans l’ensemble.

Y a-t-il des règles ou des précautions à prendre quand on vient dans un bar à chats ?

On demande aux gens à leur arrivée de se laver les mains avec un gel nettoyant pour éviter de ramener des microbes de l’extérieur. On a aussi une double porte pour éviter que les chats s’en aillent.  Dans les règles, on doit respecter le bien-être de l’animal. Il ne faut pas les réveiller quand ils dorment. Il est interdit de porter les chats car cela deviendrait un peu compliqué pour eux. On est chez les chats, c’est les chats qui décident. On a pas le droit de les nourrir. Ce sont les principales règles.

Ainsi s’achève notre interview, nous tenons à remercier chaleureusement l’équipe de Chapristea de nous avoir reçu et de nous voir accorder cette interview. N’hésitez pas à vous y rendre si vous n’y êtes encore jamais allé 😉

Pour en savoir plus sur le Chapristea:

4 rue Jules Chalandes, 31000 Toulouse / https://www.chapristea.com/