Mardi, la Tokyo Electric Power Company Holdings (Tepco) a débuté l’extraction d’une petite quantité de débris radioactifs d’un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima No. 1, marquant une étape clé dans le démantèlement de la centrale, endommagée par un triple accident nucléaire en mars 2011.

L’extraction même d’une petite portion de combustible nucléaire fondu a pris plus de 13 ans à Tepco, illustrant la complexité de cette tâche.

Le processus d’extraction de ce mardi fait suite à une tentative précédente, le 22 août, qui avait été suspendue en raison de problèmes techniques. L’opération, débutée à 7h20, avait été interrompue il y a trois semaines après la découverte d’une mauvaise installation de cinq tuyaux attachés au dispositif de récupération des débris.

Pour retirer les débris, Tepco utilise un dispositif en forme de tige, opéré à distance, qui est inséré dans la cuve de confinement du réacteur. Le processus devrait durer environ deux semaines, selon Tepco.

L’échantillon extrait, pesant jusqu’à 3 grammes, sera analysé par l’Agence japonaise de l’énergie atomique afin d’obtenir des informations cruciales sur l’état interne des réacteurs, une étape essentielle dans un processus de démantèlement qui pourrait durer des décennies.

On estime que près de 880 tonnes métriques de débris dangereux — un mélange de combustible fondu et de parties de la structure du réacteur — se sont accumulés au fond des réacteurs 1 à 3 suite aux fonte des cœurs.

Cependant, l’état exact et les caractéristiques de ces débris restent inconnus. Les niveaux extrêmement élevés de radiation rendent l’extraction des débris l’une des tâches les plus difficiles du processus de démantèlement. Tepco et le gouvernement visent à terminer le démantèlement d’ici 2051.

L’extraction des débris était initialement prévue pour 2021, mais a été reportée à trois reprises en raison de retards dans le développement des équipements à l’étranger et de problèmes liés aux travaux préparatoires.

La grande quantité d’eau radioactive accumulée dans la centrale, actuellement traitée avant d’être rejetée dans le Pacifique — une source de tensions diplomatiques entre le Japon et ses voisins — provient du mélange d’eaux souterraines et de pluie entrant en contact avec les matériaux radioactifs à l’intérieur des bâtiments. L’eau traitée est diluée avec de l’eau de mer avant d’être rejetée dans l’océan.

Lors du tsunami du 11 mars 2011, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima étaient en fonctionnement et ont subi des fonte des cœurs par la suite.

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