Le Japon connait depuis 6 ans une recrudescence du nombre d’affaires liées au cannabis. En 2019, cela a concerné 4321 personnes en hausse de 743 cas par rapport à l’année précédente avec une importante augmentation de cas concernant des personnes de plus en plus jeunes.

Le nombre de personnes âgées de 14 à 19 ans impliqués dans des affaires de cannabis appréhendées par la police a été multiplié par 4,4 fois, passant de 2,0 pour 100000 personnes dans ce groupe d’âge en 2015 à 8,7, selon les données de la police japonaise.

Selon la police, les jeunes ont moins conscience des risques associés à la consommation de cannabis par rapport aux drogues dures telles que la méthamphétamine et ont tendance à commencer à consommer du cannabis souvent par curiosité.

En parallèle, le nombre de personnes impliquées dans des infractions liées à la drogue  en 2019 a chuté de 498 par rapport à l’année précédente pour s’établir à 13 364, le chiffre restant presque inchangé ces dernières années. Parmi eux, 8 584 étaient impliqués dans la méthamphétamine ou les amphétamines, connues sous le nom de « drogues stimulantes » au Japon, en baisse de 1 284 par rapport à l’année précédente, suivis des personnes impliquées dans le cannabis et 205 dans la cocaïne.

Le volume de stimulants confisqués a plus que doublé par rapport à l’année précédente pour atteindre un record de 2 293,1 kilogrammes l’an dernier. La police japonaise suit le problème avec attention et a procédé à une série de raids à grande échelle, entrainant notamment la saisie d’environ une tonne de stimulants dans les eaux au large de la préfecture de Shizuoka en juin et quelque 590 kg dans la mer au large de la préfecture de Kumamoto en décembre dernier.

Le volume de cannabis confisqué sous diverses formes a également augmenté par rapport à l’année précédente, dont 350,2 kg de marijuana et 12,8 kg de haschich. La saisie de drogues synthétiques, y compris la MDMA, a également été multipliée par six pour atteindre 73 935 comprimés.