Depuis le 1er avril, l’arrondissement d’Adachi à Tokyo a commencé à certifier les couples lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres et leurs enfants en tant que famille, une décision qui fait suite à des propos tenus par un député local dénigrant l’impact des minorités sexuelles sur la communauté. Le député Masateru Shiraishi avait déclaré en septembre que la municipalité cesserait d’exister si les droits des minorités sexuelles étaient protégés par la loi, ce qui avait fait un tollé à l’époque. Il avait ensuite exprimé des regrets suite à sa déclaration et présentés des excuses.
Cette nouvelle reconnaissance est assez rare au Japon pour être soulignée où le mariage entre personnes de même sexe n’est toujours pas reconnu. Aujourd’hui une centaine de communes reconnaissent les couples LGBT mais sans aucune base légale.
Dans le cadre du « système des certificats de partenariat et de famille », la commune située dans la partie nord de Tokyo émet des cartes pour reconnaître les relations familiales entre les couples LGBT, ainsi que les mineurs de moins de 20 ans vivant avec eux à Adachi. Au Japon, les couples légalement mariés et leurs enfants peuvent obtenir un document officiel reconnaissant qu’ils ne sont qu’un ménage basé sur le système d’enregistrement familial du pays.
Comme les couples LGBT ne peuvent pas se marier au Japon, ils sont confrontés à des difficultés telles que l’impossibilité de signer un contrat commun de location de logements ou de prendre des décisions médicales pour leur partenaire. Ils sont également confrontés à des obstacles pour obtenir des droits successoraux et pour devenir bénéficiaires des paiements d’assurance-vie de leur partenaire.